L'IMAGE PEUT-ELLE TUER (LIVRE)
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La philosophe Marie-José Mondzain poursuit une réflexion sur l'image. Elle aborde ici la violence du visible non pas en termes de contenu mais de dispositif. Un détour préalable par l'histoire, pour analyser le statut de l'image dans les pensées chrétiennes et réformées, s'avère nécessaire. Au sein de l'« empire du visible » dans lequel nous vivons désormais, l'image est-elle responsable de la violence qu'on lui prête ? Non, répond l'auteur en substance. Pas plus que l'image de la vertu ne rend vertueux, l'image du crime ne transforme le spectateur en criminel. L'image n'est pas violente intrinsèquement, elle ne tue pas par elle-même. C'est la manière dont on la reçoit et l'usage qu'on en fait qui est potentiellement dangereux. « Si le spectateur d'un crime devient criminel, c'est parce qu'il n'est justement plus spectateur. Il n'y a que ce qui rend bête qui rend méchant. » Si l'image « colle » trop au spectateur qui s'identifie à elle, elle devient dangereuse. La violence est dans l'immobilité, dans l'assignation du spectateur à une place dont il ne peut plus bouger, dans l'emprise du visible sur les passions : perte du réel, influence hypnotique, hallucination collective, délire privé. La question cruciale est donc celle de la réception des images, du partage des images (voir avec d'autres et partager du sens) et de l'éducation du regard. La censure apparaît alors comme un faux problème, voire une proposition hypocrite. Cette nécessaire construction du regard qu'appelle M.-J. Mondzain de ses voeux passe avant tout par la parole ainsi que par une mise à distance des images. C'est aussi à ceux qui fabriquent, produisent et diffusent les images de travailler à cette mise à distance. Le spectateur doit rester libre de construire sa place dans l'espace narratif. En ce sens, la propagande ou la publicité, même si elles mettent en scènes des images agréables, sont, pour l'auteur, des machines à produire de la violence. Elles mettent en place des dispositifs identificatoires et fusionnels. Il y a abolition intentionnelle de pensée et de jugement. L'image est engloutie dans l'assentiment. Le contrôle et le verrouillage de l'image assurent alors le silence de la pensée.
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2015-01-23 19:36:14
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2015-01-23 19:34:53
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MARIE-JOSÉ MONDZAIN
 
1942
(FRANCE)